LES CHAUMES

Au-dessus de la forêt vosgienne s’étendent les chaumes ou hauts pâturages, que la neige recouvre l’hiver. Au printemps, ces vastes pelouses, faites d’une herbe feutrée, sont parsemées de pensées alpestres et de touffes de myrtilles.
Si l’on en croit certains documents, ces chaumes, ainsi que la forêt qui les encercle, étaient vers le 10ème s. le refuge des bisons, des aurochs et des élans. Au 16ème s., une race de chevaux sauvages y persistait encore.
De nos jours, les chaumes sont devenus, en hiver, d’excellents terrains de ski et, en été, le domaine de la vie pastorale.
De juin à l’automne, de grands troupeaux y font tinter leurs clochettes, contribuant à l’agrément et au pittoresque du paysage. Ils sont la source d’une importante industrie fromagère.

LES LACS VOSGIENS

De chaque côté de la crête des Vosges reposent de nombreux lacs qui ne sont pas un des moindres attraits des excursions en montagne. Le plus grand est celui de Gérardmer (115 ha) au bord duquel s’étale la célèbre station lorraine. Le plus profond est le lac Blanc (72 m) sur le versant alsacien.
Les lacs vosgiens doivent leur origine aux glaciers qui couvraient la chaîne il y a plusieurs centaines de siècles. La plupart nichent en haute montagne dans de petits cirques aux parois escarpées : tels sont le lac des Corbeaux, le lac Noir et le lac Blanc, le lac d’Alfeld, etc… Transformés presque tous en réservoirs, ils joignent l’utile au pittoresque car ils constituent une réserve d’eau qui couvre les besoins des filatures et des tissages, à l’époque où les torrents sont déficients. Les autres lacs, dans les vallées, ont été formés par d’importants dépôts glaciaires, les moraines, qui retiennent ou dévient les eaux. C’est le cas des lacs de Gérardmer et de Longemer.

SENONES – PRINCES DE SALM


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>Premier château des princes de Salm (hôtel)

Château construit à partir de 1754 pour le Prince de Salm, face à l’ensemble abbatial. Ce château occupe une place déterminante dans le plan de la ville du 18ème s. Lors de la construction du second château en 1775, il devient le pivot de la composition urbanistique et on perce en son milieu un passage charretier (en 1781). Réaménagement au début du 19ème s. Un incendie en 1994 a complètement ravagé la toiture.

Second château des Princes de Salm – 2ème moitié du 18ème s.

Ancien hôtel de Bilistein, premier château des Princes de Salm.
Principauté de Senones réunie à la Nation en 1793. Château construit en 1773 et 1778. Vendu comme bien national en 1789, transformé en filature en 1821.

LES PRODUITS DU TERROIR – La toile des Vosges

Dès le 18ème s., grâce à la force motrice des cours d’eau clairs et rapides qui dévalent des Vosges, l’industrie du coton s’installe dans les vallées du versant alsacien (Fecht, Lauch, Thur, etc…). Elle prend très vite une grande extension et, franchissant la chaîne, conquiert les vallées du versant lorrain (Meurthe, Moselotte, Moselle, Vologne, Semouse, etc…). Filatures, tissages, teintureries se multiplient, associés souvent aux papeteries et aux scieries qui utilisent elles aussi les eaux des torrents. L’industrie du tissage du lin s’installe, elle aussi, à cette époque, à Gérardmer. L’industrie textile vosgienne est traditionnellement spécialisée dans le linge de maison et les écrus.

LES PRODUITS DU TERROIR – Munster et géromé

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Digne couronnement de tout bon repas alsacien, le munster est un fromage fermenté et cru, à pâte molle, que certains assaisonnent de cumin. Connu dès le 15ème s., sa fabrication est pour les populations vosgiennes du versant alsacien une source de revenus non négligeable.
Sur le versant lorrain, le géromé (terme patois, issu de Gérardmer) est lui aussi connu de longue date. On le fabrique avec du lait entier non réchauffé, mis en présure dès la traite. L’affinage se fait en cave et dure quatre mois jusqu’à ce que la croûte ait pris une coloration fauve et que l’intérieur soit devenu crémeux. On lui ajoute parfois des graines d’anis, de fenouil ou de cumin.

LES PRODUITS DU TERROIR – Les marcaireries

Les marcaires sont des vachers et des fabricants de fromages. La tradition exige qu’ils montent, au moment de la Saint-Urbain, le 25 mai, vers les hauts pâturages (chaumes) et en redescendent à la Saint-Michel, le 29 septembre.
Les marcaireries – certaines sont plus connues sous le nom de fermes-auberges -, malheureusement en voie de disparition, sont des bâtiments en maçonnerie, comprenant généralement deux pièces. Dans la première, on fabrique le fromage. Dans la seconde, très réduite et d’ameublement très primitif, on dort. A l’ancienne installation a été ajoutée une vaste étable dont la toiture de fibro-ciment ou de tôle est toujours consolidée par des pierres. On fabrique là un fromage légèrement différent des fromages de ferme. Il est peu fermenté, à pâte molle au parfum assez doux. Le lait est réchauffé dans de très gros chaudrons de cuivre afin d’amener le lait tiré de la veille à la température du lait frais, tandis que le lait de ferme n’est pas réchauffé.

SAINT-DIE-DES-VOSGES

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>Saint-Dié, située dans un bassin fertile que dominent des côtes de grés rouge couvertes de sapins, doit son origine à un monastère bénédictin fondé au 7ème s. par Saint Déodat dont le nom fut abrégé en Saint-Dié.
Saint-Dié, ravagée quatre fois par le feu au cours de son histoire, a payé d’un nouvel et terrible incendie, le 9 novembre 1944, son lourd tribut au dernier conflit mondial. La ville est la patrie de Jules Ferry (1832-1893). Les industries textiles et du bois entretiennent son activité.

Les « fonts baptismaux » de l’Amérique. – C’est dans la Cosmographiae Introduccio, ouvrage imprimé et publié à Saint-Dié en 1507 par le Gymnase vosgien, assemblée de savants, que le continent découvert par Christophe Colomb fut, pour la première fois, dénommé America.

CAMP CELTIQUE DE LA BURE

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>CURIOSITES AUTOUR DE SAINT-DIE : EXCURSION AU CAMP CELTIQUE DE LA BURE

Quitter Saint-Dié par la N59 ; à 4 km, prendre à droite vers la Pêcherie puis, encore à droite, la route forestière de la Bure, enfin, à gauche, la route forestière de la Crenée. Au col de la Crenée, laisser la voiture et gagner, par le sentier de crête s’élevant derrière un abri forestier, l’entrée principale du camp (grand panneau explicatif).
Objet de fouilles entreprises par la Société Philomatique Vosgienne, ce site archéologique a conservé les traces d’une occupation humaine remontant à quelque 2000 ans avant J.-C. et ne prenant fin qu’au 4ème s. de notre ère.
Etabli sur l’extrémité Ouest (alt. 582 m) de la crête de la Bure, le camp affecte la forme d’une ellipse aux diagonales longues de 340 m et 110 m. Sa terrasse d’enceinte, émergeant de 40 à 60 cm par endroits et épaisse de 2,25 m (3 pas gaulois), supportait une palissade interrompue par deux portes et deux poternes. L’accès Est, côté crête, fut barré dès le 1er s. avant J.-C. par un mur (murus gallicus) de 7 m d’épaisseur précédé d’un fossé et, vers 300, par un second rempart d’inspiration romaine. Dans le camp on distingue plusieurs bassins dont deux consacrés à des divinités gauloises (Taramis et Déesses-Mères), et un grand atelier sidérurgique. Deux enclumes de 11 kg et de 23,5 kg ont été découvertes ainsi que 450 kg de scories de fer. Remarque, entre autres moulages dressés sur les remparts, celui d’une stèle portant la curieuse effigie d’un cheval-poisson et, au milieu du camp, celui de la stèle d’un forgeron du 3ème s.

LE GRAND BALLON

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>Le Grand Ballon ou Ballon de Guebwiller est le point culminant des Vosges (alt. 1424 m). Quitter la voiture à hauteur de l’hôtel et emprunter le deuxième sentier à gauche (1/2 heure à pied A/R). Un peu en contrebas du sommet s’élève le monument des « Diables Bleus » érigé à la mémoire des bataillons de méridionales, la forêt-noire et, par temps clair, le Jura et les alpes.
La descente du Grand Ballon procure des vues superbes et l’on passe à proximité des ruines du château de Freundstein.

LE HOHNECK

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>Le chemin d’accès en forte montée s’embranche sur la route des Crêtes à 4 km de la Schlucht (ne pas prendre le chemin privé qui précède – à 3 km – en mauvais état). La route est généralement fermée entre le Hohneck et le Grand Ballon du 15 novembre au 15 mars. Ce sommet, l’un des plus célèbres des Vosges et l’un des plus élevés 1362 m), est le point culminant de la crête qui constituait, avant la guerre de 1914-1918), la frontière franco-allemande.
Un splendide panorama (table d’orientation) s’offre sur les Vosges, du Donon au Grand Ballon, sur la plaine d’Alsace et la forêt Noire. Par temps clair, on aperçoit les sommets des Alpes.
La route parcourt les « chaumes ». Sur la droite apparaît le lac de Blanchemer, dans un très beau site boisé. Plus loin, la vue est magnifique sur la Grande Vallée de la Fecht ; ensuite, le lac et la vallée de la Lauch et, au loin, la plaine d’Alsace se revèlent.